Les Visas : c’est l’un des sujets de discussion préféré de tous ceux qui veulent vivre aux Etats-Unis. Il y a beaucoup de légendes urbaines et de contre-vérités qui circulent. Essayons d’une façon synthétique d’y voir plus clair.

Cet article ne s’intéresse qu’aux visas dits « de séjour temporaire », pour les personnes qui souhaitent se rendre aux Etats-Unis en tant que touristes, afin d’y exercer une activité professionnelle ou d’y suivre des études. Nous n’abordons pas non plus la Diversity Lottery ni les visas liés à un statut familial ou matrimonial.

Les visas de tourisme et d’affaires

Le visa B-1

Pour les voyages d’affaires de plus de 90 jours (3 mois) aux Etats-Unis.
Vous devez prouver que vous conservez des « liens » avec votre pays d’origine. Vous pourrez uniquement signer des contrats, prospecter, participer à des séminaires… Vous ne pouvez en aucun cas accepter d’offre d’emploi.

Le visa B-2

Pour les visites touristiques ou médicales. 
Vous venez aux Etats-Unis pour faire du tourisme, rendre visite à de la famille, des amis, vous reposer, ou bénéficier d’un traitement médical. Vous pouvez également vous inscrire à des cours et à des formations (pas plus de 18 heures d’enseignement par semaine).

Ces visas sont valables 6 mois, renouvelables une fois avant l’expiration du premier visa.
Attention: ne pas confondre ces visas qui permettent de rester 6 mois et l’ESTA qui est un accord électronique permettant de séjourner 3 mois maximum à chaque voyage.

Les visas étudiants et stages

Le visa F-1

Pour les étudiants souhaitant effectuer des études d’enseignement général.
Il faut prouver que l’on dispose de fonds suffisants pour étudier aux Etats-Unis. Vous recevez alors un « Certificate of Eligibility », qui atteste que vous avez le droit d’étudier aux Etats-Unis. Il est valide pour la durée totale des études, plus 60 jours.

Le visa J-1

Pour les  stagiaires accueillis en « sponsorship ».
Il existe 2 sortes de visas J-1 : le J-1 « Trainee » et le J-1 « Intern ». Le visa J-1 « Intern » est accordé aux étudiants ou jeunes diplômés depuis moins d’un an. Le J-1 « Trainee » aux jeunes professionnels ayant un diplôme de l’enseignement supérieur et un an d’expérience hors des Etats-Unis ou 5 ans sans diplôme de l’enseignement supérieur.

Ces visas sont respectivement valides 1 an et 18 mois.

Les visas de travail temporaire

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Les visas concernés sont les visas H-1A, H-1B, H-2A, H-2B, H-3, H-4, L, L-2, O-1 et Q.
Certains sont très spécifiques, d’autres sont largement utilisés. Les visas H-1B sont les visas de travail les plus demandés. Les Américains en délivrent environ 100 000 par an.

Les visas H

  • H1-B pour les détenteurs d’un diplôme de niveau universitaire ;

  • H-1B2 pour les personnes spécialisées dans le domaine de la recherche et de la production ;

  • H-1B3 pour les mannequins qui disposent de qualités et talents remarquables.

Il faut prouver que vous avez des compétences particulières dans les domaines de l’architecture, l’ingénierie, les mathématiques, les sciences ou la médecine...Vous devez être titulaire d’un « College or Advanced Degree » (diplôme d’études supérieures). Si vous êtes peu diplômé, les services d’immigration américains considèrent que 3 années d’expérience professionnelle dans un domaine particulier équivalent à une année d’étude. Ces visas sont valables 3 ans, renouvelables une fois et peuvent ensuite déboucher sur l’obtention d’une carte verte.

Le visa L

Pour les managers ou membres de la direction d’une société multinationale implantée à la fois aux Etats-Unis et à l’étranger.
Vous avez  un poste de direction, de cadre, ou disposez de connaissances particulières dans une branche, une filiale, ou l’entreprise mère d’une entreprise implantée aux Etats-Unis.

Le visa O

  • O-1A pour les individus ayant des capacités exceptionnelles en sciences, éducation, monde des affaires ou en sport de haut niveau.

  • O-1B pour ceux ayant des capacités extraordinaires dans le domaine des arts, ou une réussite exceptionnelle dans celui des films ou de l’industrie télévisuelle.

Sans avoir de Grammy Awards ou de Prix Nobel, sélectionnez toutes les coupures de presse qui parlent de vous dans votre domaine et attestent de vos talents exceptionnels et reconnus, à la fois nationalement et internationalement.

Les visas liés à un investissement financier

Le visa E-1

  • Il faut créer une affaire commerciale (achat/vente de produits ou services) dont le volume d’échange international de biens, de services ou de technologie réalise plus de 50% de son activité commerciale entre les Etats-Unis et son pays d’origine.

  • Ce dernier doit être signataire d’un traité d’échange commercial avec les Etats-Unis, comme la France.

Le visa E-2

  • Créer et investir un montant substantiel dans une entreprise américaine.

  • Investir dans une entreprise américaine (nouvelle ou déjà existante), un montant suffisamment élevé environ 150 000 euros qui en garantissent le fonctionnement et le développement.

  • Il faut prouver que l’on détient au moins 50% des parts de l’entreprise, ou que l’on dispose d’un poste de direction au sein de l’entreprise.

Ce visas sont valables de 2 à 5 ans, renouvelables indéfiniment, à condition que l’activité crée des emplois et soit en règle avec ses déclarations fiscales et sociales.

Enfin, il existe deux possibilités pour obtenir une carte verte en tant qu’investisseur :

  • 1/ Le « million dollars investor visa», comme son nom l’indique, permet à un entrepreneur étranger d’obtenir une carte verte en investissant un million de dollars dans une entreprise commerciale aux USA. Ce type d’investissement exige que l’investisseur soit actif au sein de l’entreprise et qualifié, il doit investir dans son domaine d’expertise. Pour obtenir la carte verte permanente, l’entrepreneur doit, à la fin des deux ans, prouver qu’il a créé au minimum dix emplois. L’activité commerciale de la compagnie doit rester la même, pendant ces deux ans, et coïncider avec le « Business plan » fourni lors de la demande de carte verte temporaire.

  • 2/ Il existe une seconde option qui permet d’ « acheter » une carte verte tout en étant un investisseur passif. Il faut dans ce cas investir 500 000 Dollars (soit environ 370 000 Euros) dans des centres régionaux, qui sont des entreprises privées accréditées par l’immigration. Attention, « être accrédité » par l’immigration ne garantit absolument pas que la carte verte soit accordée. L’avantage de cette procédure est le candidat n’a pas besoin d’être un entrepreneur ou un businessman et d’avoir des compétences particulières. Il n’y a pas non plus de limite d’âge ; Ainsi, un parent peut effectuer cette démarche pour ses enfants, même mineurs.

Peu importe le type de « EB-5 » et le montant de l’investissement, la demande de carte verte par l’investissement s’effectue toujours en deux étapes :

  • A/ Il est essentiel que l’origine des fonds soit connue et légale, pour recevoir l’approbation du dossier.

  • B/ Contrairement aux autres cartes vertes sujettes à des quotas, et donc à des délais d’obtention importants, le nombre d’EB-5 demandés chaque année est faible par rapport au nombre de visas disponibles. Il est ainsi rapide d’obtenir la carte verte de cette manière.

Author: C. Paris